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Annales de Biologie Clinique

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Profil biologique des allergies de type I chez les consultants de l’hôpital Mohamed V de Rabat Volume 66, numéro 6, novembre-décembre 2008

Auteurs
Service de biochimie, Hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc

Selon l’OMS, les maladies allergiques sont situées au quatrième rang mondial et ont un retentissement économique important pour la santé publique. Leur polymorphisme clinique et l’aspect multifactoriel des causes rendent le diagnostic difficile. Le diagnostic allergologique est le résultat de la synthèse de différents arguments anamnestiques, cliniques et biologiques. Le bilan biologique comporte la recherche qualitative d’IgE sériques spécifiques multiallergéniques. Leur positivité implique la réalisation de tests cutanés complétés par le dosage d’IgE spécifiques sériques vis-à-vis d’allergènes unitaires. Notre étude a pour but de présenter les résultats du bilan allergologique des consultants pour des problèmes d’allergie. Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur une période de neuf mois allant de juin 2007 à mars 2008. Deux cents patients sont inclus. Le prélèvement sanguin est réalisé sur tube sec. Le bilan biologique comporte en premier lieu des tests multiallergéniques (UniCap de Phadia) pour le dépistage des allergènes respiratoires et alimentaires. En cas de positivité, on procède au dosage des IgE sériques spécifiques unitaires (UniCap de Phadia). Chez 46 patients, le dosage des IgE totales est réalisé (technique électrochimiluminescence, Elecsys 2010 de Roche). Quarante-neuf pour cent des patients présentent un test de dépistage positif aux pneumallergènes et 2,5 % aux allergènes alimentaires. L’acarien d1 est le pneumallergène le plus incriminé (96,4 %). Chez 13 % des patients, on note une sensibilisation double à d1 et à un pollen de graminées g6. Cinquante pour cent des patients pour lesquels le dosage des IgE totales est prescrit ont des valeurs normales. Sur ces malades, 28 % avaient un test de dépistage allergologique positif. Notre étude montre l’importance chez nos malades de la sensibilisation aux pneumallergènes, particulièrement à d1. D’autres études combinant les données cliniques, les résultats des tests cutanés aux dosages des IgE sériques sont nécessaires pour établir le profil des allergies respiratoires et dermatologiques de nos malades.