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Annales de Biologie Clinique

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Le récepteur de la transferrine : rôle dans le métabolisme du fer et intérêt en biologie clinique Volume 57, numéro 1, Janvier - Février 1999

Auteur
Hôpital de la Croix-Rousse, Laboratoire de Biochimie, 103, Grande-Rue de la Croix-Rousse, 69317 Lyon cedex 4

Le récepteur de la transferrine est une protéine clé pour l’acquisition cellulaire du fer transporté par la transferrine. Les érythroblastes sont les cellules les plus riches de l’organisme, le fer internalisé sert à la synthèse de l’hémoglobine. La concentration intracellulaire en fer régule de manière inverse les synthèses de la ferritine et du récepteur de la transferrine. Le récepteur sérique est une forme tronquée, monomérique du récepteur membranaire provenant en majorité des cellules rouges immatures. Sa concentration est un reflet direct du statut en fer et de l’érythropoïèse. Son dosage est facilement réalisable par technique Elisa, mais son manque de standardisation entraîne de grandes différences intertechniques. A l’inverse de la ferritine, sa concentration n’est pas influencée par la présence de syndromes inflammatoires, infectieux, de tumeur ou de cytolyse. Au cours de ces pathologies, son augmentation signe une carence fonctionnelle en fer associée. Le dosage du récepteur sérique de la transferrine est préconisé dans le diagnostic différentiel des anémies et dans l’instauration d’un traitement à l’érythropoïétine recombinante chez les insuffisants rénaux chroniques.