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Annales de Biologie Clinique

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Le rapport arachidonate sur acides gras saturés des stérides et des phospholipides circulants peut-il être un témoin du risque de sténose coronarienne ? Etude dans une population tunisienne Volume 59, numéro 6, Novembre - Décembre 2001

Auteurs
Service de biochimie, Hôpital Sahloul 4054, Sousse, Tunisie.

Le dépistage précoce et la prévention des maladies cardiovasculaires représentent actuellement un problème national de santé publique en Tunisie et des actions sont entreprises pour découvrir des marqueurs de risque. Dans ce travail, nous avons mesuré la concentration sérique des acides gras des phospholipides et des stérides sériques préalablement séparés par chromatographie sur couche mince suivie d’un dosage par chromatographie en phase gazeuse après transméthylation, dans deux groupes de malades coronarographiés (n = 98) présentant (n = 72) ou non (n = 26) une sténose. Les résultats ont été comparés à ceux d’une population de sujets témoins (n = 43) indemnes de toute pathologie cardiaque. La comparaison des concentrations moyennes des acides gras des stérides dans la population coronarographiée à celles dans la population de référence montre qu’il existe une augmentation des valeurs de la plupart des acides gras en cas de pathologie coronarienne, sauf pour l’acide arachidonique pour lequel on constate une légère baisse chez les coronarographiés (68 ± 34 mg/L contre 77 ± 19,6 mg/L). La mesure des acides gras des stérides dans les deux populations coronarographiées montrent que la sténose est associée à une augmentation de tous ces acides gras, statistiquement significative pour les acides palmitique, linoléique et linolénique. L’étude des acides gras des phospholipides met en évidence une diminution de l’arachidonate en cas de pathologie cardiaque (76 ± 36,7 mg/L versus 135 ± 49,3 mg/L chez les témoins), non corrélée avec la sévérité de la sténose.