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Annales de Biologie Clinique

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La protéine de Tamm-Horsfall Volume 58, numéro 2, Mars - Avril 2000

Auteur
Laboratoire de biochimie, Hôpital Armand-Trousseau, 26, avenue du Dr-Arnold-Netter, 75012 Paris

La glycoprotéine de Tamm-Horsfall, principale protéine urinaire, appartient à la famille des protéines ancrées à la membrane par un groupement glycosyl-phosphatidyl-inositol (GPI). Elle est présente, chez l’homme, dans la branche large ascendante de l’anse de Henlé et la partie proximale du tube contourné distal. Elle possède 8 sites de glycosylation sur sa chaîne peptidique, occupés par des N-glycanes, principalement de type poly-antenné, sialylé et fucosylé, mais aussi par des oligosaccharides à mannose prédominant. Une partie seulement de cette protéine est libérée sous forme soluble sous l’action de protéases et, pour une faible part, d’une phospholipase. Bien que ses propriétés physico-chimiques, ses lieux de sécrétion et sa structure primaire soient bien caractérisés, son rôle physiologique exact demeure inconnu. Néanmoins, étant donné ses propriétés d’agrégation, elle pourrait jouer un rôle important dans la réabsorption de l’eau et des électrolytes et influencer la perméabilité de la branche large de l’anse de Henlé. Elle pourrait assurer également un rôle de protection vis-à-vis des infections bactériennes en se liant aux fimbriae de certaines souches d’Escherichia coli, empêchant les bactéries d’adhérer à la surface de l’épithélium. Récemment, elle a été impliquée dans les néphropathies tubulo-interstitielles.