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Annales de Biologie Clinique

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La bilirubine interfère-t-elle sur l’électrophorèse capillaire des protéines sériques ? Volume 72, numéro 1, Janvier-Février 2014

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

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Auteurs
Laboratoire de biochimie-toxicologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie

L’électrophorèse capillaire des protéines sériques est une technique rapide, fiable et simple, mais sujette à plusieurs interférences. L’objectif de notre travail est d’étudier l’interférence de la bilirubine sur cette technique ; 70 sérums ictériques ont été analysés sur l’automate Capillarys ™ (Sebia). Une deuxième électrophorèse a été réalisée sur 40 échantillons après photodégradation de la bilirubine. Le dosage de la bilirubine et des protides a été fait, respectivement, par la méthode de Jendrassik et Grof et la méthode au biuret sur l’automate Konélab 20i ™ (Thermo Electron Corporation). Nous avons constaté un étalement anormal de la fraction de l’albumine du côté anodique constituant parfois une fraction distincte dans la zone de migration habituelle de la pré-albumine. Cette fraction varie de 2,0 ± 2,0 % (0,0 à 7,3 %) soit de 0,98 ± 1,53 g/L (0 à 5,3 g/L) et elle semble être en relation avec la bilirubine directe, puisque suite à la surcharge des sérums par une solution de bilirubine, aucune fraction supplémentaire n’a été retrouvée. Une diminution moyenne de la bilirubine après photodégradation de 58 ± 17 % (26 à 89 %) est suivie d’une diminution du même ordre 64 ± 38 % (10 à 100 %) de la fraction supplémentaire. L’électrophorèse sur acétate de cellulose des mêmes échantillons n’a montré aucune variation. Les fortes concentrations de bilirubine semblent modifier légèrement le tracé électrophorétique. Toutefois, l’impact de ces interférences sur l’interprétation des profils électrophorétiques reste limité.