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Annales de Biologie Clinique

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Intérêts et indications du dosage de l’AMH chez la femme Volume 72, numéro 6, Novembre-Décembre 2014

Illustrations


  • Figure 1
Auteurs
1 Pôle femme mère nouveau-né, Clinique d’obstétrique, Hôpital Jeanne de Flandre, CHRU, Université Nord de France, Lille, France
2 Pôle femme mère nouveau-né, Clinique de gynécologie, Service de gynécologie endocrinienne et médecine de la reproduction, Hôpital Jeanne de Flandre, CHRU, Université Nord de France, Lille, France
3 Laboratoire de biochimie & hormonologie, Centre de biologie pathologie, CHRU, Université Nord de France, Lille, France
* Tirés à part

L’hormone anti-mullerienne (AMH) s’exprime chez la femme au niveau des cellules de la granulosa, dans les follicules en croissance. Le dosage de l’AMH est très corrélé au compte folliculaire antral, et est donc un bon marqueur de la réserve ovarienne. Le dosage de ce marqueur est indiqué lors du bilan d’infertilité, ou lors de l’évaluation d’un trouble du cycle, afin de dépister un syndrome des ovaires polymicrokystiques, ou à l’inverse une baisse de la réserve ovarienne. Dans le cadre de l’assistance médicale à la procréation, le dosage de l’AMH est très intéressant pour aider à choisir le protocole de stimulation ovarienne et la dose de gonadotrophines, afin d’optimiser la réponse à la stimulation et de limiter les risques de syndrome d’hyperstimulation ovarienne et d’annulation de cycle pour hypo-réponse. Enfin, avec le développement de la préservation de la fertilité dans le cadre des cancers, le dosage de l’AMH permet d’évaluer la réserve ovarienne après traitements ovario-toxiques, d’évaluer l’impact des traitements sur le fonctionnement ovarien et d’envisager une préservation ovocytaire si elle est possible. Les techniques de dosage de l’AMH sont en évolution, ce qui permettra une homogénéisation des résultats et de la littérature sur le sujet, et ainsi pourra permettre de fixer des seuils d’AMH généralisables. Par ailleurs, il faut savoir que le dosage de l’AMH ne fait pas encore partie des examens remboursés par la sécurité sociale, et ne fait pas partie des définitions officielles du SOPK et de la baisse de réserve ovarienne, bien qu’il soit très utilisé en pratique courante.