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Annales de Biologie Clinique

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Intérêt de la détection des anticorps anti-Candida et des isotypes IgM dans le diagnostic des infections profondes à Candida Volume 59, numéro 1, Janvier - Février 2001

Auteurs
Service de microbiologie, Hôpital André-Mignot, 177, rue de Versailles, 78157 Le Chesnay.
  • Page(s) : 79-83
  • Année de parution : 2001

Une étude américaine a montré que l'incidence des infections fongiques nosocomiales a pratiquement doublé entre les années 1980 et 1990, passant de 2 à 3,8 pour 1 000 admissions [1]. En 1990 ces infections représentent 7 % des infections nosocomiales, et les levures du genre Candida constituent, en fréquence, le quatrième agent retrouvé dans les septicémies nosocomiales après les staphylocoques à coagulase négative, Staphylococcus aureus et les entérocoques [2]. Le diagnostic des infections profondes à Candida reste difficile. La symptomatologie n'est pas spécifique, le tableau clinique se résume à un état fébrile dans 80 % des cas, et une hyperlymphocytose existe chez 50 % des patients [3]. Le diagnostic microbiologique est souvent tardif, et les hémocultures ne sont positives que dans 40 % des cas [4-6]. Il serait donc intéressant de rechercher des marqueurs prédictifs d'infection profonde à Candida dans le but d'obtenir une mise sous traitement rapide et efficace. Des études antérieures ont montré que la présence d'anticorps décelés par hémagglutination ou électrosynérèse n'est pas corrélée à une infection profonde à Candida, mais à une infection superficielle [7]. Cette étude a pour but d'évaluer la place des IgM anti-Candida par technique Elisa et des anticorps totaux par immunofluorescence indirecte dans le diagnostic des infections profondes à levures.