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Annales de Biologie Clinique

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Hépatite B : intérêt clinique de la quantification de l’AgHBs Volume 71, supplément 1, Novembre 2013

Auteurs
Centre de recherche biomédicale Bichat-Beaujon (CRB3), Inserm U-773, Université Paris-Diderot ; Service d’hépatologie, Hôpital Beaujon, Clichy, France

Depuis sa découverte par Blumberg en 1965, l’antigène virus de l’hépatite B (Ag HBs) est utilisé comme l’empreinte d’une infection par le virus de l’hépatite B (VHB). Ce marqueur important indique non seulement une infection active, mais permet également d’évaluer la probabilité de réponse au traitement. Le titre de l’AgHBs est le reflet de l’activité transcriptionnelle de ADNccc. Aujourd’hui les tests de quantification de l’AgHBs sont entièrement automatisés et fiables. Le titre est plus élevé chez les patients antigène HBe positif [AgHBe(+)] que chez les patients AgHBe (-). Il est corrélé négativement avec la fibrose hépatique chez les patients AgHBe (+). Chez les patients AgHBe (-), un titre AgHBs <1 000 UI/mL et un ADN-VHB < 2 000 UI/mL identifient avec précision les porteurs inactifs. La mesure du titre d’AgHBs au cours d’un traitement par interféron-pégylé (IFN-PEG) permet d’identifier, dès la semaine 12, les patients qui ne bénéficieront pas du traitement, et de l’arrêter pour ce sous-groupe de patients. Génotypes A et D : arrêt si absence de décroissance, génotypes B et C arrêt si titre d’AgHBs > 200 000 UI/mL. Dans le cadre d’un traitement par analogues nucléos[t]iques [NA(s)] le rôle de la quantification AgHBs doit être clarifié. En pratique clinique, la quantification de l’AgHBs est un outil simple et reproductible qui peut être utilisé en association avec l’ADN-VHB pour : classer les patients au cours des différentes phases de l’histoire naturelle de l’hépatite B et ainsi améliorer leurs prises en charge ; optimiser le suivi des patients pendant un traitement.