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Annales de Biologie Clinique

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Électrophorèse des protéines urinaires, quel choix analytique ? Interprétation simplifiée Volume 71, numéro 6, Novembre-Décembre 2013

Auteurs
Laboratoire de biochimie, Centre hospitalier universitaire Rangueil, TSA 50032, Toulouse, France

La protéinurie permanente est un marqueur précoce de l’atteinte rénale. Le dépistage par bandelette urinaire impose une quantification précise par le laboratoire. Devant les difficultés de recueil urinaire sur 24 h, il est admis d’analyser la protéinurie sur les urines d’une miction et d’exprimer la protéinurie en g par g de créatinine urinaire (uPCR). Nous avons recherché l’impact de l’expression de la protéinurie en g/L (uP) par comparaison avec le rapport uPCR sur l’interprétation des profils électrophorétiques urinaires. Nous proposons une révision et une simplification de cette interprétation en pratique clinique. La protéinurie de 696 patients hospitalisés a été quantifiée sur Olympus AU 2700. Les profils électophorétiques urinaires (technique SDS-AGE) ont été interprétés par deux biologistes. uP et uPCR sont corrélés (r = 0,847, p < 0,0001). La concordance est correcte pour des taux de protéinurie > 1 g/L mais n’est obtenue que dans 74 % des patients dont 55 % de pathologiques. Une répétition des analyses est suggérée. Le schéma interprétatif proposé avec des commentaires simplifiés a amélioré l’interprétation. Nous conseillons une interprétation par deux biologistes. En conclusion, l’interprétation du profil électrophorétique urinaire repose sur la protéinurie totale. L’expression de la protéinurie en g/g de créatinine urinaire doit être associée à l’expression en g/L du fait des conditions analytiques. La technique SDS-AGE ne permet pas l’identification du composé monoclonal, mais permet un suivi quantitatif de l’évolution sous traitement et surtout un dépistage précoce du type d’atteinte rénale.