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Annales de Biologie Clinique

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Dosage de la thyroglobuline dans les liquides de rinçage d’aiguille de cytoponction ganglionnaire : influence des conditions pré-analytiques Volume 75, numéro 2, Mars-Avril 2017

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 4

  • Figure 3

  • Figure 5

  • Figure 6

Tableaux

Auteurs
1 Département de biochimie et génétique, CHU, Angers, France
2 Département de biochimie toxicologie pharmacologie, CHRU, Grenoble, France
3 Département de biochimie et pharmacologie toxicologie, CHU, Brest, France
4 Laboratoire Biomnis, Lyon, France
5 Unité de biologie cellulaire, Hôpital Saint-Louis, AP-HP, Paris, France
6 Laboratoire d’hormonologie, Service de biochimie-toxicologie, CHU de Pontchaillou, Rennes, France
7 Centre d’investigation clinique plurithématique, Inserm 1414, CHU de Pontchaillou, Rennes, France
8 Groupe de biologie spécialisée de la Société française de médecine nucléaire, Paris, France
* Tirés à part

L’objectif de cette étude était d’évaluer les facteurs pré-analytiques contribuant à l’incertitude de mesure de la thyroglobuline dans les liquides de rinçage d’aiguille de cytoponction de ganglions cervicaux. Nous avons étudié la stabilité pré-analytique de 41 échantillons préparés avec des solutions concentrées de thyroglobuline (liquide de rinçage ou étalon certifié) diluées dans du sérum physiologique ou un tampon contenant 6 % d’albumine. Dans ce tampon, la concentration mesurée de thyroglobuline n’a pas évolué au cours du temps dans toutes les conditions testées. Dans le sérum physiologique sans albumine, les pourcentages de récupération de la thyroglobuline dépendaient de la concentration initiale des échantillons et des modalités de leur conservation (dans des tubes à essai standards, récupération en moyenne de 56 % après 3 heures et 19 % après 24 heures pour des concentrations comprises entre 2 et 183 μg/L ; récupération de 95 % pour une concentration de 5 656 μg/L après 3 heures ou 24 heures à température ambiante). Nous montrons que ces résultats sont liés à une adsorption non spécifique de la thyroglobuline dans les tubes de stockage, qui dépend de la concentration protéique de l’échantillon. La faible quantité de protéines plasmatiques qui contamine les liquides de rinçage peut s’avérer insuffisante pour empêcher cette adsorption. En conclusion, cette adsorption non spécifique contribue fortement à l’incertitude de mesure de la thyroglobuline si l’échantillon est recueilli dans le sérum physiologique. Il est donc recommandé d’utiliser, pour le rinçage des aiguilles de ponction de ganglions, un tampon, contenant des protéines, fourni par le laboratoire.