Annales de Biologie Clinique
MENUDiagnostic de l’infection à Clostridium difficile au laboratoire Volume 71, numéro 4, Juillet-Août 2013
Illustrations
- Mots-clés : PCR, biologie moléculaire, tcdB, immunoenzymatique
- DOI : 10.1684/abc.2013.0861
- Page(s) : 395-400
- Année de parution : 2013
Le diagnostic d’infection liée à Clostridium difficile (ICD) repose sur la mise en évidence de C. difficile toxinogène par le laboratoire, associée à une symptomatologie clinique compatible (diarrhée ou iléus). Deux gold standard existent : le test de cytotoxicité (spécifique, mais moins sensible que ce qui était admis) et la culture toxigénique (très sensible mais moins spécifique car elle peut détecter de simples colonisations). Ces gold standard ne sont pas utilisables en routine à cause du délai nécessaire pour l’obtention des résultats (48 à 72 h minimum). La majorité des laboratoires français utilise encore des tests immunoenzymatiques recherchant les toxines A et B, qui permettent une réponse rapide mais dont la sensibilité est insuffisante (seulement 50 %). Les techniques commerciales de biologie moléculaire (ciblant les gènes tcdA ou tcdB) ainsi que la recherche immunoenzymatique de glutamate déshydrogénase (GDH) représentent une alternative intéressante car leur sensibilité supérieure à 85 % permet d’écarter le diagnostic d’ICD en cas de résultat négatif. La recherche de GDH n’étant pas spécifique, une autre technique doit être utilisée pour confirmer les résultats positifs. En cas de positivité d’une technique de biologie moléculaire sans présence de toxine libre, les autres causes de diarrhée doivent être éliminées avant de conclure à une ICD.