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Annales de Biologie Clinique

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Dépistage de l’embolie amniotique : vers un test diagnostique ? Volume 65, numéro 2, Mars-Avril 2007

Auteurs
Maternité, CHU de Lille, Lille, Maternité, Hôpital Robert Debré, AP-HP, Paris, Maternité, Hôpital Beaujon, AP-HP, Clichy, Biologie hormonale, Hôpital Robert Debré, AP-HP, Paris, Biologie hormonale, Hôpital Cochin, AP-HP, Paris

L’embolie de liquide amniotique est une complication imprévisible de la grossesse souvent létale pour la mère. Les symptômes étant peu spécifiques, un diagnostic biologique précoce pourrait permettre d’en établir l’étiologie. Nous avons étudié dans le sérum maternel l’intérêt de 4 constituants amniotiques : l’α-fœtoprotéine (AFP), l’insuline like growth factor binding protein-1 (IGFBP-1), la fibronectine fœtale (fFN) et l’α-1-microglobuline placentaire (PAMG-1). Sur une population contrôle négatif de 6 césariennes, la rupture des membranes n’entraîne pas d’augmentation détectable de ces marqueurs. La détection de PAMG-1 n’est pas utilisable car d’emblée positive ou douteuse avant tout geste. Sur les 7 suspicions d’embolie amniotique en per partum, la concentration sérique de ces marqueurs n’est pas augmentée dans 3 cas, rendant peu probable un passage de liquide amniotique. La détection de l’IGFBP-1 et de la fFN s’est positivée dans les autres cas, corroborant le diagnostic histologique d’embolie amniotique dans 2 cas. Chez une patiente suspecte d’embolie amniotique à 21 semaines d’aménorrhée, la cinétique des marqueurs au cours de la grossesse a étayé le passage probable de liquide amniotique dans la circulation maternelle. Ces résultats préliminaires montrent que l’AFP, l’IGFBP-1 et la fFN sériques maternelles pourraient contribuer à établir de façon simple le diagnostic d’embolie amniotique.