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Annales de Biologie Clinique

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Contribution de la biologie moléculaire pour la recherche et l’évaluation de nouveaux marqueurs pronostiques et/ou diagnostiques en cancérologie Volume 65, numéro 1, Janvier-Février 2007

Auteur
UF cancérologie biologique et biothérapie, Département de biologie intégrée, CHU de Grenoble

Au cours de la transformation maligne, les cellules accumulent deux types d’anomalies, les anomalies génétiques et épigénétiques. Depuis une dizaine d’années, la connaissance du génome humain dans sa globalité, associée au développement de techniques de biologie moléculaire plus sensibles et permettant des analyses globales, a permis de mieux identifier ces anomalies. Ainsi, l’étude du transcriptome avec des puces à ADN a permis de caractériser des groupes de gènes dont l’expression varie suivant le type de tumeurs ou suivant leur pronostic. Nous l’avons appliquée à l’étude des tumeurs corticosurrénaliennes afin d’améliorer leur classification et de caractériser les tumeurs qui récidivent. Une des anomalies épigénétiques qui inhibent l’expression des gènes suppresseurs de tumeur est l’hyperméthylation de la région promotrice de ces gènes. Grâce à des méthodes sensibles comme la PCR, des profils de méthylation ont été définis pour plusieurs types de tumeurs. Nous nous sommes plus particulièrement intéressés aux cancers du poumon et des voies aéro-digestives supérieures. Après avoir analysé leurs profils de méthylation, nous avons recherché ces anomalies dans des liquides biologiques tels que des liquides issus de broncho-aspirations et des prélèvements de salive et avons évalué leur pertinence pour la détection d’un cancer primaire ou d’une rechute.