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Annales de Biologie Clinique

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Capnocytophaga canimorsus : méningite septicémique atypique, démarche du diagnostic microbiologique et impact thérapeutique Volume 76, numéro 3, Mai-Juin 2018

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4
Auteurs
1 Laboratoire de biologie médicale,
2 Service de maladies infectieuses,
3 Service de réanimation, Centre Hospitalier William Morey, Chalon-sur-Saône, France
* Tirés à part

Les méningites et septicémies à Capnocytophaga canimorsus sont extrêmement rares et qualifiées de zoonoses émergentes du fait de leurs faibles incidences et prévalences mais aussi des difficultés d’identification de la bactérie incriminée sous-estimant probablement le nombre réel de cas. Nous rapportons le cas d’un homme de 61 ans, éthylique chronique, ayant présenté, dans les suites d’une morsure récente de chien, une méningite normoglycorachique et une septicémie concomitantes, d’évolution favorable sous bi-antibiothérapie probabiliste intraveineuse combinant la ceftazidime et le métronidazole. Cette association visait à couvrir les risques représentés par Pseudomonas spp et les bactéries anaérobies, suite à l’exclusion, par biologie moléculaire, des micro-organismes classiquement impliqués. Outre les atypies biologiques rencontrées (normoglycorachie et aspect à la coloration de Gram), nous détaillons la démarche de diagnostic biologique employée avec les outils moléculaires, biochimiques et physiques successivement utilisés afin de conduire, par exclusion puis par confirmation, à ce diagnostic, en lien étroit avec l’expertise clinique. À notre connaissance, il s’agit du premier cas décrit de méningite normoglycorachique septicémique à Capnocytophaga canimorsus traité avec succès par la ceftazidime et confirmé par une identification par spectrométrie de masse MALDI-TOF.