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Annales de Biologie Clinique

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Blastocystis hominis : réflexions épidémiologiques et cliniques à propos de plus de 3 500 examens coprologiques Volume 57, numéro 5, Septembre - Octobre 1999

Auteurs
Service de parasitologie-mycologie, Hôpital Albert-Michallon, BP 217, 38043 Grenoble Cedex 9
  • Page(s) : 601-4
  • Année de parution : 1999

Blastocystis hominis est un protozoaire discret et original, cosmopolite, parasite ou commensal de la région cæcale de l'homme. Il a été aussi isolé à partir d'échantillons fécaux de nombreux mammifères ainsi que dans les déjections de volailles et dans le tube digestif de certains serpents [1]. L'éventualité d'une anthropozoonose n'est cependant pas certaine [1]. Considéré longtemps comme un champignon lévuriforme, son appartenance aux protozoaires n'a été établie qu'en 1967 [2]. Ses caractéristiques morphologiques biologiques et moléculaires lui confèrent cependant des propriétés particulières justifiant la création d'un ordre pour cette seule espèce. Il est toujours l'objet de controverses concernant essentiellement sa position taxonomique au sein des protistes, sa pathogénicité et son caractère éventuellement opportuniste. L'attitude à adopter aussi bien pour le biologiste que pour le clinicien lors de son dépistage dans les prélèvements de selles mérite d'être définie. Nous exposons dans cet article les résultats obtenus pendant 4 ans dans le service de parasitologie-mycologie concernant la fréquence, les manifestations cliniques et le caractère opportuniste de B. hominis, très souvent négligé dans les examens parasitologiques des laboratoires de ville. Nous définirons en fonction de ces résultats la conduite la plus appropriée lors des examens positifs.