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Annales de Biologie Clinique

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Apport du PSA et de sa densité dans le diagnostic et le dépistage du cancer de la prostate Volume 68, numéro 5, septembre-octobre 2010

Auteurs
Laboratoire de biochimie, Hopital Ibn El Jazzar de Kairouan, Kairouan, Tunisie, Département d'urologie, Hopital Ibn El Jazzar de Kairouan, Kairouan, Tunisie

Le cancer de la prostate étant la deuxième cause de mortalité après le cancer du poumon, plusieurs stratégies de diagnostic ont été introduites ces dernières années ; cependant, l'antigène spécifique de la prostate (PSA) est largement reconnu comme le paramètre biologique le plus simple et le plus courant. L'objectif de cette étude est de révéler l'apport du PSA dans le diagnostic du cancer de la prostate comparé avec la densité du PSA (PSAD). 182 hommes tunisiens répartis en deux groupes ont été sujets de cette étude. Le premier est formé de 116 patients dont 91 sujets présentant une hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) et 25 patients développant un cancer de la prostate (CaP). Le second inclut 66 hommes sans symptomatologie de pathologie prostatique. Le dosage du PSA a été effectué pour tous les cas étudiés par la méthode immunoenzymatique. Cependant, les caractéristiques cliniques de l'ensemble des sujets du premier groupe ont été déterminées par recours au score de Gleason, au toucher rectal et à l'échographie de la prostate. Néanmoins, celles du deuxième groupe ont été déterminées juste pour 7 sujets avec un PSA > 4 ng/mL en faisant une biopsie. La présente étude montre, d'une part, une corrélation claire entre le taux du PSA et les fréquences des pathologies prostatiques dans cette population et, d'autre part, elle démontre un rapport considérable entre l'augmentation de ce taux et l'âge du patient particulièrement dans la 7 e décennie. En outre, elle précise l'apport de l'emploi des paramètres additionnels, essentiellement la densité du PSA. Le dosage du PSA peut être considéré comme un outil fiable pour la détection précoce le suivi et la surveillance du cancer de la prostate chez des hommes âgés seulement pour des taux remarquablement élevés (> 20 ng/mL). En revanche, elle ne peut pas l'être dans le cas des taux modérés (4 ≤ PSA ≤ 20 ng/mL) d'où le besoin de sa combinaison à d'autres paramètres complémentaires, spécifiquement le PSAD qui est très bénéfique pour le diagnostic précoce du cancer de la prostate. En effet, en prenant comme référence les résultats de l'étude anatomopathologique, la sensibilité, la spécificité, l'efficacité diagnostique, les valeurs prédictives positive et négative et le rapport de vraisemblance du dosage du PSA total sont respectivement de 100 %, 71 %, 77 %, 0,49, 1,0 et 2,5. Les mêmes critères, pour la densité du PSA, sont respectivement de 100 %, 92 %, 95 %, 0,86, 1,0 et 12,25.