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Annales de Biologie Clinique

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Anémie par carence ferrique du sujet âgé : utilisation pratique des biomarqueurs Volume 73, numéro 6, Novembre-Décembre 2015

Illustrations


  • Figure 1
Auteurs
1 Service de court séjour gériatrique, GH Pitié-Salpêtrière-Charles Foix-DHU FAST, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Hôpital Charles Foix, Ivry-sur-Seine, France
2 UFR Médecine Pierre et Marie Curie, Université Paris 6, France
* Tirés à part

La carence martiale, par pertes ou par malabsorption de fer, est une cause d’anémie fréquemment rencontrée en médecine gériatrique. Chez les patients âgés, il n’est pas rare que l’association de pathologies inflammatoires à une carence martiale absolue rende difficile le diagnostic de cette dernière. En cas d’inflammation, les biomarqueurs usuels de la carence martiale (ferritinémie, coefficient de saturation de transferrine, fer sérique) sont en effet d’interprétation complexe. La découverte récente de l’hepcidine, hormone clé dans l’homéostasie du fer en situation physiologique et pathologique, permet de mieux en appréhender les mécanismes de régulation. L’objectif de cet article est de souligner les particularités de la carence martiale chez le sujet âgé, de rappeler le mode d’action de l’hepcidine et de proposer une démarche diagnostique afin d’interpréter au mieux les biomarqueurs usuels pour différencier la carence martiale absolue de la carence martiale fonctionnelle.