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Virologie

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The most infectious prion protein particles Volume 10, issue 1, Janvier-Février 2006

Author
Laboratoire de virologie CHU de Bicêtre
  • Key words: PrPres
  • Page(s) : 65
  • Published in: 2006

Auteur(s) : C. Pallier

Laboratoire de virologie
CHU de Bicêtre

Les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson ou les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST), sont caractérisées par des dépôts de protéines anormales. Dans le cas des EST, ces dépôts sont composés d’agrégats de protéines PrPres de taille variable. La protéine PrPres, forme résistance à l’action des protéases, est l’isoforme pathologique de la protéine normale PrPsen. De même structure primaire, la PrPres se distingue de la PrPsen par sa structure secondo-tertiaire. C’est PrPres qui convertit PrPsen en PrPres par un mécanisme de transconformation. Dans ce travail publié dans Nature, Silveira et al. [1] ont comparé l’infectiosité chez le hamster et l’activité transconformatrice in vitro de PrPres de poids moléculaire différent. Leurs résultats révèlent que les particules de 17-27 nm de 300-600 kDa, renfermant de 14 à 28 molécules, sont les plus infectieuses et constitueraient donc les particules induisant de la maladie. L’infectiosité et l’activité transconformatrice sont faibles ou absentes dans les fractions correspondant aux plaques amyloïdes et aux oligomères de moins de 5 molécules. Ces résultats confortent les données récentes qui suggèrent que la formation des plaques amyloïdes relèverait d’un processus de protection séquestrant les subfibrilles sous forme de dépôts inertes. Ainsi, désagréger les plaques amyloïdes à des fins thérapeutiques s’avérerait ne pas être un geste bénéfique.

Référence

1. Silveira JR, Raymond GJ, Hughson AG, et al. The most infectious prion protein particles. Nature 2005 ; 437 : 257-61.