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L'Orthodontie Française

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La douleur en orthopédie dento-faciale Volume 75, issue 3, La fente labio-maxillo-palatine (1re partie)

Authors

Objectif

L'objectif de ce travail est d'essayer de qualifier avec précision la douleur associée au traitement orthodontique et de déterminer quelle attitude adopter pour la rendre plus supportable.

Matériel

Le groupe d'étude se composait de 77 sujets féminins et 73 sujets masculins de 11 à 32 ans. Il s'agissait de patients ayant porté un appareil fixe, en phase de contention ou en fin de traitement.

Méthode

A la suite d'une consultation orthodontique, ces patients ont rempli, seuls, un questionnaire anonyme de 14 questions sur la douleur ressentie au cours du traitement.

Ces questionnaires associaient des réponses fermées et ouvertes, et certaines faisaient appel à des Echelles Visuelles Analogiques horizontales avec qualificatifs.

Résultats

On a ainsi pu constater :

- Douleur et appareil multibague : 63 % des patients ont éprouvé de la douleur. 25 % d'entre eux ont souffert pendant 3 à 7 jours (69 % de sujets féminins et 56 % de sujets masculins).

- Douleur et port des élastiques : 34 % des sujets féminins et 20 % des sujets masculins ont souffert de 2 à 5 jours. Le groupe 15-17 souffrait 3 à 7 jours; le groupe des 11-14 souffrait 2 à 3 jours.

- Douleur et port de la FEO : 36 % des sujets masculins et 39 % des sujets féminins ont souffert.

- L'aspect le plus pénible du traitement :

     1 : la douleur est mentionnée (37 % des patients) ;

     2 : la gêne pendant les repas ;

     3 : l'encombrement ;

     4 : l'esthétique.

     52 % des patients se plaignent d'avoir été blessés par l'appareil.

- «Que proposes-tu à ton orthodontiste pour rendre ton traitement moins désagréable ?»

     1 : réduire l'encombrement de l'appareil ;

     2 : réduire la durée du traitement.

Discussion

86 % des patients ont souffert du traitement. La douleur est considérée comme l'aspect le plus pénible du traitement aussi bien pour les sujets masculins que pour les sujets féminins qui se plaignent davantage. Il existe d'importantes variations individuelles dans la perception ou la qualification de la douleur et chaque patient doit faire l'objet d'une approche personnalisée. L'adaptation au traitement varie avec l'âge et les adolescents sont plus vulnérables face aux effets psychologiques du traitement, vulnérabilité qui semble se traduire par une baisse du seuil de la douleur.

Conclusions

La qualité et la réussite d'un traitement passent également par la gestion de cette souffrance.