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Médecine thérapeutique / Pédiatrie

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Place des tests de diagnostic rapide de la grippe chez l'enfant Volume 13, issue 4, juillet-août 2010

Author
Urgences pédiatriques, Hôpital Archet 2, CHU de Nice, 06202, Nice cedex 03, France

Si le syndrome grippal est défini par la fièvre, frissons, toux, myalgies et céphalées, il apparaît que le diagnostic clinique de grippe est très difficile, voire impossible chez le jeune enfant, en raison de la non-spécificité des signes cliniques. Des tests de diagnostic rapides (TDR) permettent de faire le diagnostic au lit du malade. Ils sont réalisés essentiellement par écouvillonnage nasopharyngé. Ils ont montré, comparés à la culture cellulaire, une sensibilité de 67 à 73 % pour l'influenza A (30 % pour influenza B) et une spécificité supérieure ou égale à 99 %. L'utilité d'un test peut être mesurée par le rapport de vraisemblance, ou Likelihood Ratio (LR), positif ou négatif, calculé en fonction de la sensibilité et la spécificité. C'est le facteur par lequel il faut multiplier la probabilité « prétest », représentée par la prévalence de la maladie dans la population, pour obtenir la probabilité « post-test » de porter l'agent infectieux lorsque le résultat de l'examen est positif (LR+) ou négatif (LR–). Ces TDR ont montré que leur utilisation en période épidémique permettait une réduction significative de prescriptions d'examens complémentaires et de prescriptions d'antibiotiques. Un TDR positif entraîne plus souvent une prescription d'oseltamivir par rapport à la clinique seule, associée à une diminution significative de prescriptions d'antibiotiques à J7.