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Médecine thérapeutique / Pédiatrie

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Activité physique et obésité de l’enfant : de sa responsabilité à son intérêt thérapeutique Volume 10, issue 6, novembre-décembre 2007

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Centre thérapeutique pédiatrique, BP 6, 95580 Margency, Service d’endocrinologie pédiatrique, Hôpital Saint-Vincent-de-Paul, AP-HP, 74 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris, Service de physiologie du sport, CHU Pitié Salpêtrière, 47-83 bd de l’Hôpital, 75013 Paris

L’obésité de l’enfant et de l’adolescent a de multiples causes. Une activité physique insuffisante y contribue de façon majeure mais n’échappe pas à des déterminants génétiques. Les découvertes récentes ont mise en exergue la précocité, dès la petite enfance, avec laquelle elle intervient. Des acquisitions psychomotrices altérées, une diminution de l’estime de soi précoce, une diminution des aptitudes cardiorespiratoires, sont manifestes et corrélées au surpoids et à l’obésité dès l’âge de 6 ans. Dès l’âge de 3 ans, le niveau social des parents est lié au degré d’activité physique des enfants. La sédentarité, en règle générale reflétée par le temps passé devant un écran, est également source de dérives de l’alimentation. L’obésité constituée rend nécessaire un choix parmi les activités physiques les plus avantageuses : tolérance à l’effort, lipolyse accrue, acceptation psychologique. Les activités effectuées en aérobie répondent seules aux deux premiers critères auxquels il faut associer la limitation du risque ostéoarticulaire. Une bonne approche psychologique de la question est essentielle. L’intérêt de l’activité physique est aussi démontré par les résultats encourageants de deux programmes français d’envergure de prévention de l’obésité chez les collégiens (étude ICAPS et du Val-de-Marne).