JLE

Médecine Thérapeutique / médecine de la reproduction

MENU

Les hyperandrogénies péripubertaires Volume 8, issue 5, Septembre-Octobre 2006

Figures

See all figures

Authors
Service de Gynécologie Endocrinienne et Médecine de la Reproduction, hôpital Jeanne de Flandre, Centre hospitalier de Lille, France

Lorsqu’elle est modérée, le caractère pathologique d’une hyperandrogénie est difficile à établir dans la période péripubertaire du fait de l’existence d’une androgénisation physiologique à cet âge. L’étiologie la plus fréquente d’hyperandrogénie modérée est le syndrome des ovaires polymicrokystiques (SOPMK) qui débute typiquement à l’adolescence. Son diagnostic repose chez l’adulte sur des critères précis qui nécessitent une adaptation au cas particulier de l’adolescente. Le principal diagnostic différentiel du SOPMK est la forme non classique du déficit en 21-hydroxylase. La rapidité d’installation, l’intensité des signes d’hyperandrogénie et/ou le bilan biologique systématique de débrouillage permettent d’éliminer les autres étiologies notamment les tumeurs ovariennes et surrénaliennes et le syndrome de Cushing. Le traitement consiste, en dehors du traitement étiologique, en l’utilisation d’un antiandrogène, essentiellement l’acétate de cyprotérone. Le SOPMK représente une opportunité de dépister précocement chez l’adolescente un syndrome métabolique et de mettre en œuvre l’éducation aux règles hygiénodiététiques.