JLE

Médecine thérapeutique

MENU

Prévention primaire et secondaire de l’asthme : qu’avons-nous appris des études épidémiologiques ? Volume 12, issue 1, Janvier-Février 2006

Authors
Unité d’asthmologie et d’allergologie, Département de pneumologie, Hôpitaux universitaires de Strasbourg, BP 426, 67 091 Strasbourg Cedex

Trente ans après le début des premières études contrôlées d’éviction des pneumallergènes, d’importants progrès ont été réalisés. Cependant, si les stratégies d’éviction des allergènes sont de mieux en mieux définies, le moment de leur application reste controversé. En effet, l’intérêt de la prévention primaire reste à démontrer et elle ne peut être recommandée au vu des résultats d’études récentes. En ce qui concerne la prévention secondaire, son intérêt a été démontré dans une étude de large ampleur chez l’enfant allergique asthmatique où le concept d’éviction globale a été confirmé. Grâce aux méthodes de mesure des allergènes, tant dans la poussière que dans l’air, il est désormais possible de donner des listes de produits pour lesquels l’efficacité sur les allergènes a été démontrée tant in vitro qu’en conditions réelles. De plus, la mesure de l’exposition aux pneumallergènes permet de focaliser les mesures d’éviction vers les supports effectivement infestés. C’est pourquoi l’intervention à domicile du conseiller médical en environnement intérieur, disposant du temps nécessaire pour mesurer, conseiller et apprécier l’observance est apparue nécessaire ; il est probable que son champ d’intervention devrait s’étendre dans le futur au polluant non allergénique responsable de pathologies respiratoires. Dans une maladie environnementale comme l’allergie respiratoire, le contrôle de l’environnement est ainsi la première méthode thérapeutique à proposer aux enfants allergiques.