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Médecine thérapeutique

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Le traitement personnalisé de l’infection par le VIH en 2012 Volume 18, issue 1, Janvier-Février-Mars 2012

Authors
AP–HP, hôpital de Bicêtre, service de médecine interne et maladies infectieuses, 78, rue du Général-Leclerc, 94275 Le Kremlin-Bicêtre, France, AP–HP, université Paris-Descartes, Sorbonne Paris-Cité, Hôtel-Dieu, unité d’immuno-infectiologie, centre de diagnostic et de thérapeutique, 1, place du Parvis-Notre-Dame, 75181 Paris cedex 04, France

L’apparition en 1996 des traitements antirétroviraux combinés a totalement changé l’évolution de l’infection par le VIH. Sous traitement efficace, l’espérance de vie des patients indemnes de comorbidités majeures approche celle de la population générale. Mais le caractère virostatique des antirétroviraux impose leur prescription ininterrompue à vie. Un nouvel enjeu est la prévention, le dépistage et le traitement des complications et comorbidités à long terme chez les patients sous antirétroviraux. Avec plus de 20 antirétroviraux disponibles aujourd’hui, le choix de l’association thérapeutique antirétrovirale peut et doit être personnalisé afin de favoriser l’adhésion au long cours du patient à son projet thérapeutique et adapter celui-ci à son profil de risque, par rapport à l’infection par le VIH (risque de complications) et par rapport aux comorbidités (en particulier le risque cardiovasculaire). Si certaines caractéristiques liées à l’hôte (âge, sexe, niveau prévisible d’observance au traitement, haplotype HLA, terrain particulier, etc.), liées au virus (niveau de charge virale et éventuelle présence de mutations de résistance au moment de l’instauration du traitement, tropisme viral, etc.) ainsi que la présence de comorbidités associées doivent être prises en compte dans le choix de la combinaison thérapeutique antirétrovirale, l’efficacité virologique reste la priorité absolue et c’est impérativement autour d’elle que les décisions thérapeutiques doivent s’articuler.