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Médecine thérapeutique

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Intérêt potentiel des fluoroquinolones dans le traitement des méningites Volume 12, issue 2, Mars-Avril 2006

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Authors
Service de médecine interne, Clinique médicale B, Hôpital civil, Hôpitaux universitaires de Strasbourg, 1 porte de l’Hôpital, 67091 Strasbourg cedex, France. Fax : 03 88 11 62 62

Les fluoroquinolones, notamment les plus récentes, présentent un spectre antibactérien large qui recouvre la plupart des bactéries potentiellement responsables de méningites (en dehors de Listeria monocytogenes). Elles sont en effet actives sur la plupart des bactéries Gram négatif, les cocci Gram positif (dont Streptococcus pneumoniae), des germes anaérobies, des germes atypiques (comme Legionnella pneumophila) et des agents responsables de pathologies graves comme la tuberculose. Ce sont des molécules lipophiles, faiblement liées aux protéines plasmatiques, qui diffusent bien dans les tissus, en particulier dans le liquide céphalorachidien et les phagocytes. Sur le plan théorique, elles semblent donc être une bonne alternative aux traitements actuels des méningites. Néanmoins, sur le plan pratique, il faut souligner que les données animales, mêmes si elles sont prometteuses, sont peu nombreuses et surtout que les données humaines sont parcellaires (avant tout sous forme d’observations isolées), ce qui dans l’état actuel doit rendre leur utilisation extrêmement prudente (documentation bactériologique, échec des autres traitements), d’autant que ces molécules n’ont pour le moment aucune AMM dans cette indication.