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Médecine thérapeutique

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Durée optimale du traitement anticoagulant au décours d’un premier épisode de maladie veineuse thromboembolique Volume 13, issue 5, septembre-octobre 2007

Authors
EA 3878 (GETBO), département de médecine interne et pneumologie, CHU La Cavale Blanche, 29609 Brest cedex

La durée optimale du traitement anticoagulant de la maladie veineuse thromboembolique est déterminée par deux paramètres principaux : le risque de récidive thromboembolique observé après arrêt du traitement et le risque de complications hémorragiques lié à la poursuite du traitement. L’intensité du risque de récidive thromboembolique est déterminé par le caractère réversible ou non (paramètre « déterminant ») du facteur de risque initial : le risque de récidive thromboembolique est faible lorsque l’épisode initial est « provoqué » par un facteur de risque majeur réversible (chirurgie), tandis que chez les patients ayant développé une maladie veineuse thromboembolique idiopathique ou en association avec un facteur de risque persistant, tel un cancer, le risque de récidive est comparativement élevé. En revanche, l’influence des facteurs de risque tels que les thrombophilies, les séquelles thrombotiques ou les D-dimères est incertaine (facteurs « modulateurs »). Les facteurs de risque hémorragique sont nombreux et doivent aussi être identifiés. Au vu de l’analyse bénéfice/risque propre à chaque patient et au vu des essais randomisés contrôlés disponibles ayant évalué différentes durées de traitement anticoagulant, il est possible de distinguer deux situations radicalement différentes : lorsque la MVTE est provoquée par un facteur de risque réversible, 3 mois de traitement anticoagulant est une durée adéquate tandis que 6 mois minimum sont requis chez les patients ayant une MVTE idiopathique ou associée à un facteur de risque persistant.