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Médecine thérapeutique

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Biothérapies et rhumatismes inflammatoires Volume 15, issue 3, juillet-août-septembre 2009

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Authors
Service de rhumatologie, Université Paris VI, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris.

La prise en charge des rhumatismes inflammatoires, essentiellement la polyarthrite rhumatoïde et les spondylarthrites, a été révolutionnée depuis le début des années 2000 grâce aux biothérapies. En effet, ces dernières, au premier rang desquelles se situent les anti-TNFα, ciblent la voie moléculaire et cellulaire impliquée dans la physiopathogénie de ces maladies. Les résultats obtenus avec ces traitements ont donc été sans commune mesure avec ceux obtenus avec les traitements dits « conventionnels », bien que le maniement de ces derniers ait également fortement progressé dans la dernière décennie. Trois anti-TNFα ont été évalués et commercialisés dans la polyarthrite et les spondylarthrites et un quatrième est en voie de commercialisation. Mais les progrès dans la compréhension des mécanismes physiopathogéniques ont amené les firmes pharmaceutiques à cibler d’autres voies avec également de très bons résultats, comme le lymphocyte B (rituximab), l’interaction entre les lymphocytes B et T (abatacept) ou des voies plus générales comme l’IL-6 (tocilizumab). Ces molécules très intéressantes ont par contre mis en exergue la nécessité d’une pharmacovigilance attentive et prolongée, qui paraît indispensable lorsque l’on pense aux conséquences potentielles du blocage des voies impliquant l’immunité d’un individu.