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Les symptômes psychologiques et comportementaux dans la maladie d’Alzheimer Volume 2, numéro 7, septembre 2010

Auteurs
Centre mémoire de ressources et de recherche, CHU Nice, Université de Nice Sophia-Antipolis

Les symptômes psychologiques et comportementaux (SPCD) sont fréquemment associés aux troubles cognitifs et à la perte d’autonomie au cours de la maladie d’Alzheimer. Un diagnostic précoce de ces symptômes est important dans la mesure où ils majorent le déclin cognitif, entraînent une institutionnalisation plus rapide et retentissent négativement sur l’entourage du patient. Ils sont plus ou moins facilement diagnostiqués suivant le type de symptômes présentés par le patient, c’est une des raisons pour lesquelles l’interrogatoire de l’accompagnant habituel du patient est important. Leur fréquence augmente avec l’aggravation des troubles cognitifs, mais ils sont parfois observables avant même les premiers troubles mnésiques. Les symptômes les plus fréquemment retrouvés sont l’apathie, la dépression et l’anxiété. Le repérage systématique de ces symptômes pendant la consultation, à l’aide d’un entretien structuré avec le patient et son accompagnant, doit permettre d’améliorer leur prise en charge thérapeutique. Le traitement de ces troubles doit comporter en priorité une approche non médicamenteuse. En cas d’échec, le recours à un traitement médicamenteux vient en seconde intention, en veillant à minimiser la prescription de molécules à action anticholinergique. Les traitements médicamenteux ne doivent pas être utilisés en prévention des symptômes neuropsychiatriques. Les traitements spécifiques de la maladie d’Alzheimer (inhibiteurs d’acétylcholinestérase et mémantine) ont un effet modéré sur les symptômes comportementaux et agissent à long terme. La prescription de psychotropes, et en particulier les antipsychotiques, doit être limitée, de courte durée et régulièrement réévaluée.