JLE

Médecine thérapeutique

MENU

La pharmacologie des immunosuppresseurs actuels Volume 5, numéro 2, Février 1999

Auteurs

De nombreuses et nouvelles molécules immunosuppressives sont désormais disponibles en transplantation d’organe pour la prévention du rejet d’allogreffe. Leur introduction a indéniablement participé à l’amélioration globale des résultats observés ces dernières années ainsi qu’à une connaissance plus précise de la réaction allo-immune. Ces molécules ont des cibles, une efficacité et un profil de tolérance différents. Nous nous focaliserons, ici, sur les immunosuppresseurs chimiques et, plus particulièrement, sur leurs caractéristiques pharmacologiques, en insistant sur les possibilités actuelles et futures de surveillance de ces médicaments [1] qui laissent entrevoir la perspective d’une meilleure individualisation du traitement immunosuppresseur. Si la surveillance immunologique reste décevante lors des transplantations d’organes, il est en revanche vraisemblable que les progrès de la surveillance pharmacologique et de la pharmacogénétique permettent, dans un avenir proche, de mieux définir, à l’échelon individuel, la posologie d’immunosuppresseurs la plus adaptée, nécessaire certes à la prévention efficace du rejet d’allogreffe mais aussi à celle des complications de surimmunosuppression infectieuses et tumorales. Cette organisation rationnelle du traitement immunosuppresseur représenterait, à l’évidence, un progrès significatif par rapport à la situation actuelle.