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Médecine thérapeutique

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La plaque Volume 6, numéro 10, Décembre 2000

Auteur
INSERM U. 541, Hôpital Lariboisière, 41, boulevard de la Chapelle, 75475 Paris cedex 10, France

C'est Antonio Scarpa (1752-1832), dans un travail sur l'anévrisme artériel (1804), qui fut le premier à fournir une description anatomo-pathologique complète de cette maladie de la couche interne des grosses artères que l'on nomme aujourd'hui athérosclérose et dont on a pu établir l'existence sur des momies égyptiennes et péruviennes. Pour Scarpa, l'anévrisme de l'aorte résulte « d'une dégénérescence de la couche interne de l'artère, lente, à ulcération pathologique, stéatomateuse, fongueuse et squameuse ». Depuis, la dénomination de cette maladie artérielle n'a cessé d'évoluer traduisant l'évolution de l'approche physiopathologique de la maladie. Virchow, en 1856, parle d'« endartérite déformante ou noueuse » pour souligner le caractère inflammatoire de la maladie, que tout le monde reconnaît aujourd'hui [1]. La description anatomo-pathologique moderne de l'athérosclérose retient 6 stades de gravité croissante, du type I avec macrophages spumeux isolés que l'on retrouve dès les premières semaines de la vie, jusqu'à la plaque de type VI, compliquée avec rupture de la chape fibreuse, hémorragie intraplaque et thrombose [2].