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Médecine thérapeutique

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Glomérulonéphrite extramembraneuse : quel traitement ? Volume 5, numéro 5, Mai 1999

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La glomérulonéphrite extramembra- neuse constitue la cause la plus fréquente des syndromes néphrotiques de l’adulte (de 20 à 40 % des cas environ) et, en particulier, du sujet de plus de 60 ans puisque sa fréquence s’élève à environ 50 % dans cette population. Son traitement fait toujours l’objet de controverses. Dans 80 à 90 % des cas, la glomérulonéphrite extramembraneuse est idiopathique et dans 10 à 20 % des cas, elle est secondaire. Les principales causes de glomérulonéphrite extramembraneuse secondaire sont résumées dans l’encadré. Des conséquences thérapeutiques en découlent. Par exemple, l’arrêt des sels d’or, de la D-pénicillamine ou d’un anti-inflammatoire non stéroïdien conduit à la disparition progressive de la protéinurie en quelques semaines à quelques mois [1]. La maladie lupique par elle-même peut nécessiter un traitement particulier. Les enfants atteints d’une hépatite B présentent parfois une rémission spontanée du syndrome néphrotique qui coïncide avec la séroconversion anti-Be. Enfin, il est nécessaire d’avoir écarté une néoplasie avant d’entreprendre un traitement cytotoxique : en l’absence de signe d’appel, un examen clinique et une radiographie du thorax sont nécessaires. Chez le fumeur, la scanographie thoracique peut mettre en évidence une petite tumeur proximale.