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Médecine thérapeutique

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Traitement hormonal substitutif de la ménopause et risques cardio-vasculaires Volume 6, numéro 3, Mars 2000

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Les maladies cardio-vasculaires représentent l’une des premières causes de mortalité chez les femmes dans les pays industrialisés. En France, près d’une femme sur deux meurt d’un infarctus du myocarde ou d’un accident vasculaire cérébral. Ces événements cliniques sont rares avant la ménopause et surviennent chez les femmes à un âge plus avancé que chez les hommes. L’hypothèse d’un rôle cardio-protecteur des estrogènes est souvent avancée pour expliquer cette relative immunité féminine et la prévention du risque coronarien est le plus important des bénéfices escomptés du traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS). L’effet réel du THS sur le risque cardio-vasculaire n’est pourtant pas encore connu et les grands essais de prévention ne sont qu’à leur début. Le recours à un THS est aujourd’hui de plus en plus fréquent et sa prévalence chez les femmes ménopausées atteint 20 à 40 % dans notre pays. Ce traitement est habituellement prescrit pour corriger les troubles fonctionnels liés à la carence estrogénique [1] et son intérêt dans la prévention de l’ostéoporose est acquis [1]. La généralisation du THS apparaît aujourd’hui comme un enjeu important de santé publique mais elle implique une bonne connaissance des bénéfices et des risques associés. L’objectif de ce travail est de synthétiser les données concernant l’impact du THS sur le risque cardio-vasculaire en séparant, d’une part, le versant veineux et artériel, et, d’autre part, les différents territoires et/ou mécanismes (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique).