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Médecine thérapeutique

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Diagnostic d’une hypoglycémie de l’enfant Volume 3, numéro 6, Juin-Juillet 1997

Auteurs
  • Mots-clés : hypoglycémie
  • Page(s) : 495-501
  • Année de parution : 1997

évoquer une hypoglycémie devant des signes peu spécifiques, la confirmer et en trouver la cause sont les étapes successives d’un diagnostic difficile. Les glycémies basses sont physiologiques en pédiatrie : chez des enfants normaux âgés de 18 mois à 7 ans, un jeûne de 24 heures abaisse la glycémie à 0,52 ± 0,14 g/l, avec une bonne tolérance clinique [1, 2]. Il ne faut donc ni conclure à une pathologie de la glycémie devant une valeur basse lors du jeûne (faux positif) ni, à l’inverse, considérer comme physiologique une glycémie authentiquement pathologique (faux négatif). Les signes associés, cliniques et biologiques, permettent en général de faire la différence. Pour éviter le problème, il serait naïf de fixer un seuil pathologique extrême, par exemple 0,20 g / l [ 3 ] : on perdrait alors, pour la plupart des étiologies, la sensibilité nécessaire au diagnostic. à titre indicatif, la plupart des maladies hypoglycémiantes entraînent, hors accident aigu, des glycémies variant entre 0,40 et 0,55 g/l à jeun le matin et entre 0,25 à 0,35 g/l après 12 à 24 heures de jeûne. Nous exposons ici la démarche globale devant une hypoglycémie du jeune enfant, avec ses grandes orientations.