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Médecine thérapeutique

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Radiothérapie et chimiothérapie dans le cancer de la prostate Volume 4, numéro 5, Mai 1998

Auteurs

La radiothérapie et la chimiothérapie ont une place de plus en plus importante dans le traitement du cancer prostatique. Nous allons passer en revue, pour chacune d’elles, les modalités techniques particulières à ce cancer et discuter leurs indications. La radiothérapie tient une place importante dans la stratégie thérapeutique des cancers de la prostate localisés : c’est une option à la chirurgie pour les stades T1-T2, avec des résultats à long terme identiques en matière de survie. Par ailleurs, elle constitue le traitement de base des tumeurs classées T3 et elle est probablement intéressante pour les lésions avec atteinte ganglionnaire. Mais le dosage du PSA et la prostatectomie radicale ont montré leurs limites et incitent à se tourner vers de nouvelles voies de recherche, même pour les lésions a priori limitées : radiothérapie conformationnelle, curiethérapie interstitielle, utilisation de nouvelles particules, association hormonothérapie-radiothérapie… La chimiothérapie, qui s’adresse aux patients métastatiques hormono-réfractaires, a maintenant acquis droit de cité dans l’arsenal thérapeutique actuel : des essais ont montré qu’elle améliorait la qualité de vie dans cette circonstance clinique, ce qui justifiait sa prescription. Mais son efficacité reste faible, et de nouvelles drogues ou combinaisons actives restent à trouver afin d’augmenter la durée de vie des patients atteints d’un cancer de la prostate.