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Hématologie

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Épidémiologie des syndromes myélodysplasiques (SMD) et des syndromes myélodysplasiques/syndromes myéloprolifératifs (SMD/SMP) Volume 17, numéro 2, Mars-Avril 2011

Auteurs
Registre régional des hémopathies malignes de Basse-Normandie (RRHMBN), Caen, Laboratoire d’hématologie, CHU Côte de Nacre, Caen, Service d’hématologie clinique, CHU Côte de Nacre, Caen

Les études épidémiologiques descriptives sur les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont peu nombreuses et montrent des taux bruts d’incidence variant entre 1,0/100 000 au Japon et 9,3/100 000 au Royaume-Uni. Nous présentons les données du Registre Régional des Hémopathies Malignes de Basse Normandie (RRHMBN) et nous montrons que les SMD représentent 13 % de l’ensemble des hémopathies malignes. Les anémies réfractaires (RA) sont les plus fréquentes, représentant près de la moitié (48,4 %) de l’ensemble des SMD. Le taux d’incidence standardisé (TSM) de l’ensemble des SMD sur la population mondiale est pour les trois départements de 2,55/100 000 ± 0,22 globalement, plus élevé chez l’homme (3,64 ± 0,38) que chez la femme (1,78 ± 0,25) (sex-ratio : 2,04). L’incidence des SMD augmente avec l’âge avec un taux spécifique de 1,75/100 000 pour la tranche d’âge 50-54 ans et de 24,03 et 37,83/100 000 pour les tranches d’âge respectivement de 70-74 et 75-79 ans. Les variabilités d’incidence observées peuvent s’expliquer par la grande hétérogénéité des SMD, les variations de classification des hémopathies malignes évoluant avec le temps et, enfin, l’absence de standardisation de l’enregistrement dans les différents registres. Les données d’un registre spécialisé sont nécessaires pour améliorer les connaissances de ces hémopathies malignes.