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Hématologie

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Réponses immunes antileucémiques dans la leucémie myéloïde chronique à l’heure de l’imatinib Volume 14, numéro 1, janvier-février 2008

Auteurs
Service d’hématologie adulte, Hôpital Saint-Louis, Paris, Unité INSERM U662, Institut universitaire d’hématologie, Hôpital Saint-Louis, Paris, Service de thérapie cellulaire, Hôpital Saint-Louis, Paris

La leucémie myéloïde chronique (LMC) est un modèle d’étude de l’immunité antitumorale, dont le traitement de référence a longtemps été la greffe de moelle allogénique. Récemment, les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) dont l’imatinib est le chef de file, ont révolutionné la prise en charge et le devenir des patients. La persistance d’une maladie résiduelle au long cours associée à la présence de cellules leucémiques quiescentes et la survenue de rechutes associées à des phénomènes de résistance ont amené le développement d’ITK de 2 e génération et font discuter l’association de ces ITK à des thérapeutiques immunomodulatrices comme l’IFNα, ou des protocoles de vaccination. Cette revue a pour objectif de faire le point sur les nombreuses observations parfois contradictoires d’interaction de l’imatinib avec les effecteurs du système immunitaire potentiellement impliqués dans le contrôle de la maladie. Si ces travaux rapportent essentiellement un rôle immunosuppresseur par le biais d’action sur les cellules présentatrices d’antigènes et des lymphocytes T, les cibles moléculaires directes de l’imatinib expliquant ces effets sont peu ou mal connues. Ainsi, l’association des inhibiteurs avec les immunothérapies référencées dans la LMC (IFNα, allogreffe de CSH, réinjection de lymphocytes du donneur) ou en cours d’évaluation (vaccination dendritique, peptidique…) justifie un monitoring immunologique spécifique dans le cadre de protocoles thérapeutiques.