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Hématologie

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Anaplastic lymphoma kinase et lymphomes : aspects physiopathologiques et cliniques Volume 11, numéro 4, Juillet-Août 2005

Auteurs
Inserm U 563, Centre de physiopathologie de Toulouse-Purpan, Département oncogenèse et signalisation dans les cellules hématopoïétiques, CHU Purpan, BP 3028, 31024 Toulouse Cedex 3

Le gène anaplastic lymphoma kinase (ALK) code un récepteur à activité tyrosine kinase dont l’expression est restreinte au système nerveux central. Ce gène a cependant été initialement identifié et cloné sous sa forme oncogénique, lié à la partie amino-terminale de la nucléophosmine (NPM), dans des lymphomes anaplasiques à grandes cellules (LAGC) porteurs d’une translocation chromosomique caractéristique, la t(2;5)(p23;q35). Cette revue expose les propriétés du récepteur ALK sauvage ainsi que celles de la protéine chimérique et oncogénique NPM-ALK, en détaillant plus particulièrement les voies de signalisation activées par cette dernière. L’expression de protéines de fusion X-ALK dans la majorité des LAGC a largement contribué à leur individualisation en tant qu’entité parfaitement définie sur le plan morphologique, cytogénétique et phénotypique. Les traitements actuels des LAGC, basés sur une combinaison de protocoles chimiothérapiques, devraient bénéficier du développement de nouvelles stratégies, en particulier la recherche d’inhibiteurs spécifiques de ALK puisque 85 % des LAGC expriment cette tyrosine kinase oncogénique.