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Hématologie

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Conséquences à moyen et long terme des transfusions Volume 9, numéro 5, Septembre-Octobre 2003

Auteurs
UFR Lariboisière, Saint‐Louis Paris 7 et INTS, 6, rue Alexandre Cabanel, 75739 Paris Cedex 15, France Unité d‘hémovigilance, AFSSAPS, 143‐145, bd Anatole‐France, 93285 Saint‐Denis Cedex, France

Les effets indésirables tardifs secondaires à des transfusions de produits sanguins labiles sont de trois ordres : immunologique, infectieux et métabolique. Le risque viral a considérablement diminué. Cependant, la possibilité d‘une hépatite post‐transfusionnelle à virus B ou C existe encore, même s‘il a été considérablement réduit en ce qui concerne le virus C par la mise en place du diagnostic génomique viral. Les réactions hémolytiques différées après transfusion sont souvent dépistées devant une inefficacité transfusionnelle et, parfois, après une hémolyse brutale. L‘allo‐immunisation anti‐érythrocytaire reste l‘effet secondaire post‐transfusionnel tardif le plus fréquent et ses conséquences à long terme sont mal définies. La réaction du greffon contre l‘hôte est devenue rare grâce à une prévention systématique chez les sujets à risque. Le purpura post‐transfusionnel, rare, survient habituellement chez la femme ayant eu des grossesses et évolue souvent favorablement, mais des cas mortels sont encore observés. L‘incompatibilité HPA‐1a (PLA1) est le plus souvent en cause. La répétition des transfusions dans la thalassémie ou les anémies réfractaires (dysmyélopoïèse) peut se compliquer d‘hémochromatose. L‘hémochromatose secondaire a de nombreux symptômes communs avec la maladie congénitale. L‘atteinte cardiaque peut être préoccupante chez les sujets plus âgés. Le traitement demeure préventif avec la déféroxamine au long cours.