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Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

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Hypothyroïdie et cognition chez le sujet âgé Volume 9, numéro 4, Décembre 2011

Auteurs
Service de médecine interne gériatrique, CHRU de Tours, Centre Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR) de la région Centre, CHRU de Tours, UMR Inserm U930, Université François Rabelais, Tours

Le rôle des hormones thyroïdiennes sur la cognition a été rapporté de longue date, au travers la description des « démences hypothyroïdiennes ». D’autres arguments issus de travaux chez l’animal s’ajoutent à ces données cliniques pour plaider en faveur du rôle des hormones thyroïdiennes sur le système nerveux central et la cognition. Chez le sujet âgé, des troubles cognitifs touchant en particulier la mémoire, l’attention et les fonctions exécutives sont rapportés en lien avec une hypothyroïdie, même fruste. L’hypothyroïdie n’est parfois qu’un élément supplémentaire pour dégrader une situation déjà fragile du fait de l’intrication des maladies somatiques, neurologiques, psychiatriques, sociales et des conditions environnementales. Les études transversales ou longitudinales d’intervention sont intéressantes mais souvent hétérogènes et incitent à penser que le lien entre hypothyroïdie et cognition est complexe.