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Virologie

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Coronavirus humains respiratoires neuro-invasifs et neurotropes : agents neurovirulents potentiels Volume 18, numéro 1, Janvier-Février 2014

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

Tableaux

Auteurs
INRS-Institut Armand-Frappier, laboratoire de neuroimmunovirologie, 531, boulevard des Prairies, H7V 1B7 Laval (Québec), Canada
* Tirés à part

Les infections virales du tractus respiratoire représentent une cause majeure de morbidité et de mortalité chez l’être humain à travers le monde. Parmi les divers virus respiratoires, les coronavirus, pouvant infecter les humains et les animaux, sont ubiquitaires. Depuis la fin des années 1960, les coronavirus humains (HCoV) sont reconnus comme des pathogènes respiratoires des voies supérieures associés à des pathologies bénignes, tel le rhume. Toutefois, chez certaines populations plus vulnérables, comme les nouveau-nés, les jeunes enfants, les personnes âgées ou les individus immunosupprimés, ils peuvent affecter les voies respiratoires inférieures et être associés à des pathologies plus graves comme la pneumonie, l’exacerbation d’asthme, certains syndromes de détresse respiratoire ou même au syndrome respiratoire aigu sévère, le SRAS. Au cours des trois dernières décennies, un potentiel neuro-invasif et neurotrope a été clairement démontré pour les HCoV : les neurones du système nerveux central (SNC) sont souvent la cellule-cible de l’infection, ce qui engendre leur dégénérescence et éventuellement leur mort. De plus, en participant à l’activation mal contrôlée du système immunitaire, les coronavirus pourraient enclencher un processus auto-immunitaire dans le SNC chez certains individus susceptibles. L’ensemble de ces observations et faits suggère que les coronavirus humains pourraient être associés au déclenchement ou à l’exacerbation de certaines maladies neurologiques humaines dont l’étiologie demeure encore inconnue ou nébuleuse.