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Introduction : Le sourire représente un challenge dans la prise en charge des classes III. Sans traitement, le sujet en classe III présente un torque maxillaire excessif et découvre majoritairement les incisives mandibulaires, signe qui s’accentue avec l’âge. L’orthopédie fonctionnelle permet de restaurer le caractère esthétique du sourire par protraction maxillaire (parfois provisoirement car 20 % des cas auront quand même besoin d’une chirurgie). Selon la sévérité initiale du cas (−4,5 mm d’AoBo constitueraient la valeur seuil), les options sont la compensation ou la correction chirurgicale. Dans les deux cas, le profil est amélioré, mais sans pour autant obtenir une normalisation des valeurs céphalométriques. Ces dernières années, les publications de cas traités par compensations (souvent par ancrage osseux) se sont multipliées avec des indications plus larges, en particulier pour les patients asiatiques pour lesquels la chirurgie de Le Fort I donne des résultats esthétiques discutables. L’attention doit alors être portée sur la bascule du plan d’occlusion, laquelle altère le sourire par la visibilité des incisives mandibulaires. Néanmoins, la chirurgie permet de gérer les cas les plus sévères avec une proportion d’amélioration plus importante. Objectif: L’objectif de cet article est de rechercher, par l’analyse de la littérature, les valeurs limites céphalométriques pour un sourire acceptable des patients en classe III. Matériels et méthodes: Nous avons effectué une recherche sur Pubmed à partir de mots clés : class III, anterior cross bite, smile, camouflage, orthognathic surgery, puis secondairement à partir des références fournies par les articles trouvés et avons analysé les données. Résultats: Le protocole ortho-chirurgical associé aux extractions de premières prémolaires maxillaires serait le moyen d’obtenir les meilleurs résultats en termes de sourire (versus la chirurgie sans extractions et versus les compensations orthodontiques) car c’est, en effet, le seul moyen de rétablir une position et un torque normalisés des incisives maxillaires, ce qui augmente leur visibilité lors du sourire.

AU - Laure De Launay AU - Sarah Gebeile-Chauty DO - 10.1051/orthodfr/2018002 EP - 91 IS - 1 JO - L'Orthodontie Française PY - 2018/03/01 SN - 1966-5202 SP - 81 TI - Le sourire : un enjeu dans la décision thérapeutique des classes III VL - 89 ER -