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L’incontinence anale est un problème sous-estimé de santé publique. De causes souvent multiples, sa prise en charge est médico-chirurgicale. Le traitement non chirurgical est la règle de première intention. La réponse au traitement médical seul est de l’ordre 50 %. La rééducation, au mieux par biofeedback, la stimulation périphérique voire l’irrigation colique rétrograde améliorent encore ce résultat. En cas d’échec, les patients opérables pourront bénéficier de traitements chirurgicaux innovants après bilan anopérinéal postérieur (manométrie anorectale haute résolution, échographie endo-anale 3D voire déféco-IRM). Ces techniques chirurgicales, volontiers conservatrices des structures anatomiques anorectales déficientes, s’adressent aux incontinences anales sévères en échec du traitement médical et de la rééducation ; elles nécessitent une présentation en réunion de concertation pluridisciplinaire en pelvipérinéologie. La neuromodulation sacrée est la plus utilisée. Le sphincter magnétique est en cours d’évaluation et le sphincter artificiel de l’anus, d’indication très ciblée, est en recul malgré ses résultats encourageants. Le traitement préventif, réduisant les gestes délétères sur les structures de la continence anale, doit rester une préoccupation constante des proctologues interventionnels, chirurgiens digestifs, radiothérapeutes et obstétriciens.

AU - Patrick Atienza AU - Isabelle Etienney DO - 10.1684/hpg.2016.1309 EP - 537 IS - 6 JO - Hépato-Gastro & Oncologie Digestive PY - 2016/06/01 SN - 2115-3310 SP - 527 TI - Prise en charge de l’incontinence anale de l’adulte en 2016 VL - 23 ER -