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La maculopathie diabétique Volume 17, numéro 8, Octobre 2005

Auteurs
Service d’Ophtalmologie, hôpital Lariboisière, 2 rue Ambroise Paré, 75475 Paris Cedex 10, Service d’Ophtalmologie, hôpital de la Timone, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille Cedex 05

Les complications de la rétine centrale secondaires au diabète, comprennent la maculopathie œdémateuse (ou œdème maculaire diabétique) et la maculopathie ischémique. L’œdème maculaire diabétique est la principale cause de malvoyance chez les patients diabétiques de type 2. Il s’agit d’un œdème essentiellement extracellulaire, résultant des altérations tissulaires secondaires à l’hyperglycémie chronique. Le diagnostic d’un œdème maculaire repose sur l’examen soigneux du fond d’œil. L’angiofluorographie n’est pas nécessaire, mais peut aider à visualiser les anomalies microvasculaires responsables de l’œdème. La tomographie en cohérence optique (OCT), un examen récent, permet d’obtenir de véritables coupes anatomiques de la rétine maculaire. Le retentissement fonctionnel de l’œdème maculaire est variable, mais son évolution chronique s’accompagne habituellement d’une dégradation visuelle. Le traitement de référence de l’œdème maculaire repose sur la photocoagulation au laser des zones d’œdème afin d’essayer de stabiliser l’acuité visuelle en réduisant l’épaisseur rétinienne. De nouveaux traitements (injections intraoculaires de triamcinolone, d’aptamers anti-VEGF et chirurgie vitréorétinienne) sont en cours d’évaluation. La maculopathie ischémique est définie par l’élargissement de la zone avasculaire centrale de la rétine, une partie physiologiquement avasculaire mesurant environ 600 μm de diamètre, qui subit les occlusions capillaires et voit progressivement sa surface augmenter. Une baisse d’acuité visuelle est habituellement notée lorsque son diamètre double. Il n’existe pas de thérapeutique spécifique de la maculopathie ischémique à l’heure actuelle.