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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Intérêt des facteurs biologiques dans la prise en charge du cancer colorectal Volume 12, numéro 3, Mai-Juin 2005

Auteurs
Laboratoire de toxicologie moléculaire, Inserm U490, 45 rue des Saints-Pères 75006 Paris, Hôpital Georges Pompidou, 20 rue Leblanc, 75015 Paris

Le cancer colorectal (CCR) représente un problème de santé publique en raison de sa fréquence et de sa gravité. Malgré une amélioration récente de son pronostic liée à une meilleure prise en charge globale passant par un diagnostic plus précoce, une chirurgie et des mesures réanimatoires de qualité et le développement de chimiothérapies plus efficaces, la survie globale, tous stades confondus, reste aux alentours de 50 % à 5 ans. Seuls 20 % des CCR sont diagnostiqués à un stade précoce. Par ailleurs, la classification TNM, seul facteur pronostique validé dans le CCR, a montré ses limites. Enfin, il existe une variabilité inter-individuelle de l’efficacité et de la toxicité des différentes chimiothérapies utilisées. La mise en évidence, dans le CCR, de nouveaux marqueurs diagnostiques, pronostiques et prédictifs de la réponse (et/ou de la toxicité) à la chimiothérapie représente donc un enjeu important. Longtemps restreints aux taux sériques de l’antigène carcino-embryonnaire, d’intérêt limité, les facteurs biologiques potentiellement utiles à la prise en charge du CCR se sont développés ces dernières années avec l’essor de nouvelles techniques de biologie moléculaire. Parmi eux, certains ont déjà prouvé leur intérêt en pratique quotidienne comme l’instabilité microsatellitaire, les mutations constitutionnelles des gènes hMLH1, hMSH2 ou APC et le polymorphisme de l’UGT1A1 ; d’autres, comme l’aneuploïdie, les mutations de TP53 et de KRAS, l’expression de la TS ou les pertes alléliques, nécessitent que leur rôle soit précisé dans la stratégie thérapeutique.