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Bulletin du Cancer

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Cyclo‐oxygénase 2 et cancer du sein. Des concepts biologiques aux essais thérapeutiques Volume 91, numéro spécial 2, Numéro spécial, Mai 2004

Auteurs
* Centre Léon‐Bérard, 28, rue Laennec, 69008 Lyon E‐mail : guastall@lyon.fnclcc.fr bachelot@lyon.fnclcc.fr ray‐coquard@lyon.fnclcc.fr

Les cyclo‐oxygénases (Cox) sont la source des prostaglandines intervenant directement dans la carcinogenèse mammaire. Plusieurs voies ont été démêlées montrant les relations des Cox avec des oncogènes (v‐src, v‐Ha‐ras, HER2\neu, Wnt, p53 muté), des facteurs alimentaires (PUFA), des facteurs de transcription (c‐jun et c‐fos), des protéines pro‐apoptotiques [Bax et Bcl‐x(L)] ou anti‐apoptotique (Bcl2), du gène CYP19 de l’aromatase, du récepteur NFκB (RANKL), avec l’angiogenèse (par le VEGF et par le TXA2, l’oxyde nitrique synthétase, le récepteur αVβ3 intégrine), avec le proliférateur de peroxisome γ (PPARγ) et son ligand PGJ2 et avec les antitubulines. Il ne semble pas y avoir de corrélation de Cox‐2 avec les récepteurs hormonaux. Les études épidémiologiques montrent une réduction du risque de cancer du sein chez les femmes prenant régulièrement des anti‐inflammatoires non stéroïdiens. Une alimentation riche en acides gras désaturés ou riche en resveratrol réduit l’expression de Cox‐2 chez l’animal et pourrait conduire à des études cliniques sur cette question. Des essais thérapeutiques sont projetés avec un anti‐Cox2, le celecoxib, en prévention du cancer du sein, en traitement adjuvant, en situation métastatique associé à l’exemestane ou à une chimiothérapie antitubuline, ou en néoadjuvant.  ▴