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Médecine thérapeutique / Endocrinologie

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Le GLP-1 en thérapeutique Volume 3, numéro 5, Septembre - Octobre 2001

Auteurs
UMR, CNRS 5018, Bât. L1, CHU Rangueil, avenue J. Poulhès, 31403 Toulouse cedex, France.

Le glucagon-like peptide one (7-36 amide), que l'on référencera comme GLP-1, est une hormone peptidique de 30 acides aminés. Il est sécrété par les cellules épithéliales L de l'intestin au cours de la prise alimentaire, en réponse à l'absorption de glucose ou d'acides gras par les capillaires mésentériques qui conduisent à la veine hépatoportale puis au foie. Après son passage par les capillaires hépatiques, le GLP-1 est ensuite redistribué par le sang circulant dans les autres tissus de l'organisme (figure 1). Le GLP-1 est le plus fort agent stimulateur de la sécrétion d'insuline. Son action insulinotrope sur les cellules ß du pancréas a été largement décrite et représente un des effets majeurs de cette hormone. De manière remarquable, son action insulinotropique est strictement dépendante de l'augmentation du métabolisme du glucose par la cellule ß, prévenant ainsi tout risque d'hypoglycémie qui pourrait survenir car la sécrétion d'insuline n'est stimulée qu'en présence d'hyperglycémie. D'autres effets anti-hyperglycémiants du GLP-1 ont été décrits. En effet, ce peptide diminue également la sécrétion du glucagon, ralentit la vidange gastrique, diminue la prise alimentaire en augmentant la satiété, favorise l'augmentation de la masse ß des îlots de Langerhans et la différenciation cellulaire. Dans leur ensemble, ces effets préviennent à court terme l'absorption massive et répétée de glucose, ainsi que des épisodes hyperglycémiques marqués et nombreux et, à long terme, les effets délétères de l'hyperglycémie et de la perte de fonctionnalité du pancréas endocrine des diabétiques de type II. Les effets antihyperglycémiques du GLP-1 font de ce peptide un candidat de choix pour l'élaboration de stratégies thérapeutiques pour le traitement du diabète de type II. Cependant, plus de 90 % du GLP-1 plasmatique est dégradé par une peptidase ubiquitaire, la dipeptidylpeptidase IV (DPPIV, CD26), et le peptide se trouve alors dans le sang systémique sous forme inactive de GLP-1(9-39). Cette caractéristique, ainsi que la nature peptidique du GLP-1, représentent des limitations pour l'utilisation thérapeutique de ce peptide au cours du traitement du diabète de type II. Des alternatives thérapeutiques permettant d'exploiter le potentiel antihyperglycémiant du GLP-1 seront discutées dans cette revue.