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Journal de Pharmacie Clinique

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Etude médico-économique de deux stratégies thérapeutiques en analgésie post-opératoire Volume 21, numéro 2, Juin 2002

Auteurs
MCU-PH, pharmacie centrale, CHU Besançon, 3, bd Fleming, 25030 Besançon cedex, France.

Une étude économique compare les coûts associés à deux stratégies de traitement de l'analgésie post-opératoire dans un service de chirurgie des scolioses pendant 3 mois. Les deux protocoles sont l'association propacétamol intraveineux (Prodafalgan®), kétoprofène (Profenid®), nalbuphine (Nubain®) (protocole I), et l'association Prodafalgan®-Profenid® et sulfate de morphine retard oral (Skenan®) (protocole II). Les patients bénéficient du traitement pendant 48 h. L'évaluation économique compare les coûts directs variables correspondant aux ressources mobilisées par chaque protocole. Vingt-quatre patients ont été inclus. L'analgésie obtenue est identique avec les deux protocoles. L'incidence des effets indésirables dans chacun des deux protocoles n'est pas significativement différente. Le temps mobilisé par les perfusions de Prodafalgan® et Nalbuphine® du protocole I est supérieur à celui du protocole II (3 h versus 1,45 h). L'évaluation économique des coûts médicaux directs (coût thérapeutique antalgique, traitement des effets indésirables, évaluation du travail infirmier) montre une différence de 55,3 euros en faveur du protocole II, pour 48 h de soins post-opératoires. Cette évaluation des pratiques montre tout à la fois une nette diminution des coûts de traitement et de la charge de travail du personnel soignant grâce à la forme orale de morphine. La tolérance aux traitements est bonne, ces derniers étant administrés sur une courte période. Dans le cadre d'une chirurgie orthopédique moyenne, l'analgésie post-opératoire avec la prise de morphiniques retards semble être un bon compromis pour le patient, en particulier par l'efficacité sur la douleur, identique avec les deux protocoles, par l'incidence acceptable des effets indésirables, par la simplification du traitement et par la nette diminution des coûts de prise en charge.