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Virologie

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Inhibiteurs du CCR5 : développement clinique et perspectives thérapeutiques antirétrovirales Volume 11, supplément 2, Numéro spécial : Les inhibiteurs d’entrée du VIH

Auteur
Service des maladies infectieuses et tropicales, CHU de Montpellier ; UMR 145 VIH et maladies associées, et Faculté de médecine, Université Montpellier 1, Hôpital Gui-de-Chauliac, 34295 Montpellier Cedex 5

Une nouvelle approche thérapeutique antirétrovirale consiste à cibler le récepteur de chimiokines CCR5. Trois antagonistes du CCR5 ont atteint les phases IIb et III de développement clinique : aplaviroc (GlaxoSmithKline), vicriviroc (Schering-Plough) et maraviroc (Pfizer). Le développement de l’aplaviroc a été interrompu pour hépatotoxicité. L’addition de vicriviroc ou de maraviroc à un traitement optimisé chez des patients en échec thérapeutique a été démontrée comme permettant d’améliorer la réponse antirétrovirale. L’intérêt de cette nouvelle classe dans les stratégies de traitement initial ou de substitution reste à préciser. Les limites de l’usage de ces petites molécules tiennent au mécanisme même de leur action : nécessité de déterminer le tropisme des souches présentes chez un individu donné, nécessité d’écarter de cette thérapeutique les patients ayant des souches à tropisme CXCR4, risque d’échec par émergence de souches à tropisme CXCR4, risques potentiels du blocage des fonctions naturelles de ce récepteur de chimiokines.