Illustrations
Figure 1
(a) Schématisation d’un mouvement de latéralité à droite à la fin d’un traitement : l’AFMP est relativement important et reflète un fort abaissement de la mandibule que l’occlusion centrique (b) ne laisse pas soupçonner. (c) Même cas quelques mois plus tard, sans fil 3-3 collé, en diduction droite : la 43 en « surcharge » s’est légèrement linguoversée (flèche rouge), entraînant des mouvements des incisives inférieures. Concomitamment, une égression de 13 (flèche rouge) « compense » la version de 43. Le résultat final de ce processus de récidive de l’encombrement est un moindre abaissement mandibulaire (diminution de la valeur de l’AFMP).
Figure 1
Figure 2
Exploration des mouvements de diduction à droite (a) et à gauche (c), partant de la position centrique en OIM (b). Les mouvements de latéralité effectués avec arcades serrées conduisent à une relation latérale inter-arcade comparable à droite et à gauche : même quantité d’abaissement mandibulaire.
Figure 2
Figure 3
Même patiente qu’à la figure 2. Le déplacement du point inter-incisif inférieur détermine, avec l’horizontale des angles, les AFMP, droit (a) et gauche (c), représentés en jaune. Chez cette patiente, l’AFMP droit et l’AFMP gauche sont égaux.
Figure 3
Figure 4
Les mouvements de diduction à droite (a) et à gauche (c) font apparaître des AFMP droit et gauche, tracés en jaune, très différents. L’AFMP droit (a) est plus petit que l’AFMP gauche (c) : la mastication s’exerce préférentiellement du côté droit, c’est-à-dire du côté de l’AFMP le plus petit. L’abaissement de la mandibule est moindre en diduction à droite (a), d’où un espacement plus faible entre les arcades (flèche verte) comparé à celui en diduction gauche (c) (flèches rouges). Sur la figure b, la centrique en OIM montre un milieu inter-incisif inférieur dévié à droite.
Figure 4
Figure 5
Vues endo-buccales en OIM d’une classe II subdivision gauche. Le côté droit (a) présente une relation molaire et canine de classe I. L’OIM de face (c) montre la discordance des milieux incisifs : le trait en pointillés bleus représente le milieu du visage. Le côté gauche (b) présente une relation molaire et canine de classe II. On note en (d) une inclinaison frontale par rapport à l’horizontale (en pointillés jaunes), matérialisée par une position plus haute de 23.
Figure 5
Figure 6
Les mouvements de diduction à droite (a) et à gauche (b) sont manifestement différents : on note un abaissement mandibulaire relativement plus important lors de la diduction à droite (a).
Figure 6
Figure 7
Vues montrant les mouvements de latéralité à droite (a) et à gauche (b). Les AFMP, tracés en bleu et jaune, sont différents. L’AFMP gauche (b) est plus petit que l’AFMP droit (a) : la mastication s’exerce préférentielle du côté gauche.
Figure 7
Figure 8
Mouvements de latéralité à droite (a) et à gauche (c) montrant la relation caractéristique d’une cinématique idéale : les incisives inférieures sont en bout à bout avec les incisives latérales supérieures (flèche en pointillés jaunes) quand les canines sont en relation cuspide-cuspide. (b) Centrique en OIM.
Figure 8
Figure 9
Les mouvements de diduction à droite (a) et à gauche (c) révèlent une composante propulsive qui porte les incisives inférieures en avant du bord libre de 12 et 22 (pointillés jaunes). L’OIM en centrique (b) montre des rapports incisifs en apparence normaux.
Figure 9
Figure 10
Les mouvements de diduction à droite (a) et à gauche (c) montrent une cinématique frontale, sans composante propulsive : les incisives inférieures passent en arrière de 12 (a) et 22 (c) (flèche en pointillés jaunes). La figure b montre la centrique en OIM.
Figure 10
Figure 11
Représentation schématique et symbolique de l’orientation sagittale du plan d’occlusion des classes III : il converge en avant avec le plan de Camper pris comme repère.
Figure 11
Figure 12
Représentation schématique et symbolique de l’orientation sagittale du plan d’occlusion des classes II division 1 sévères : il diverge en avant d’avec le plan de Camper pris comme repère.
Figure 12
Auteur
8 rue René Marques, Pôle médical, 66250 St Laurent De La Salanque, France
Introduction
Le diagnostic orthodontique est, de façon générale, essentiellement morphologique et le traitement aussi puisqu’il s’agit le plus souvent de modifier la forme des arcades et leurs rapports pour les ajuster à une norme avec, comme finalité, un beau sourire.Les arcades dentaires servent avant tout à mastiquer : c’est même leur fonction principale.
Matériels et méthodes
L’auteur décrit dans cet article ce qu’est l’orthodontie (et donc le diagnostic) systémique, en abordant les domaines de la mastication, de la cinématique mandibulaire, des divers mouvements engendrés, entre autres. Ses propos sont illustrés par l’étude d’un cas clinique.
Discussion
Les modifications morphologiques que nos appareils imposent aux arcades doivent être adaptées à une mastication physiologique efficace car il en va de la stabilité des corrections orthognathodontiques, y compris pour les corrections chirurgicales.
Conclusion
L’adéquation entre forme et mastication, qui se concrétise par la recherche d’une proprioception optimale, doit être notre objectif premier. Le traitement modifie la forme des arcades et leur articulation pour changer les trajectoires des cycles de mastication, lesquelles devraient permettre une meilleure répartition des contraintes sur l’ensemble des dents et assurer la pérennité des corrections.