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Médecine et Santé Tropicales

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Phytothérapie et lutte contre l’ulcère de Buruli dans le district sanitaire de Yamoussoukro (Cote d’Ivoire) : identification, description, fonction symbolique des plantes et recettes utilisées Volume 26, numéro 4, Octobre-Novembre-Décembre 2016

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

Tableaux

Auteurs
1 Université Jean Lorougnon Guede, Daloa, BP 150 Daloa, Cote d’Ivoire
2 Centre suisse de recherches sentifiques en Côte d’Ivoire, 01 BP 1303 Abidjan 01, Côte d’Ivoire
* Correspondance

L’objectif de cette étude est de décrire les plantes et recettes proposées par les thérapeutes traditionnels dans la lutte contre l’ulcère de Buruli en Côte d’Ivoire et analyser leurs symboliques. En effet, cette pathologie évolue à un rythme numérique et spatial inquiétant dans ce pays. Face à une telle situation, l’État ivoirien à travers le Programme national de lutte contre l’ulcère de Buruli (PNLUB) multiplie ses actions de lutte. Les soins sont offerts gratuitement aux malades. Des centaines de centres de santé, dans différents districts sanitaires du pays, ont été érigés en centres de prise en charge. Malgré cette volonté politique, l’itinéraire thérapeutique des malades est dominé par le recours à la médecine africaine. Cette étude qualitative et descriptive s’est adressée à quatre thérapeutes traditionnels et trente-sept malades hospitalisés au centre de prise en charge de Kongouanou dans le district sanitaire de Yamoussoukro. Les produits proposés par les thérapeutes sont des désinfectants, des pommades préparées à base de feuilles, écorces, racines, fruits de différentes plantes. Les modes de traitement sont soutenus par des interdits alimentaires et un ensemble d’éléments symboliques. Ils n’ont pas pu guérir les malades enquêtés. Toutefois, il convient d’établir une collaboration entre les thérapeutes traditionnels et les institutions officielles de lutte afin de favoriser le dépistage précoce des cas et le recours immédiat aux centres de prise en charge spécialisés.